Le Plan d’Epargne Retraite (PER) est un formidable outil de défiscalisation. C’est aussi un très bon outil patrimonial à plus d’un titre. Notre propos consiste ici à montrer son intérêt en matière de prévoyance.

Les conjoints ont des revenus déséquilibrés

Lorsqu’un des conjoints dispose de revenus faibles voire inexistants ou d’une carrière « à trous », sa pension de retraite sera limitée. Le décès prématuré de son conjoint entraînerait une baisse significative de ses ressources.

Dès lors, il peut s’avérer pertinent d’utiliser les revenus du foyer pour constituer un complément de revenus viagers au nom du conjoint le moins bien rémunéré afin de rééquilibrer les revenus à la retraite. La mutualisation des plafonds est autorisée pour un couple, ce qui permet de favoriser l’épargne retraite de celui qui aura le moins cotisé au régime général.

Point de vigilance : dans un régime de séparation de biens, les versements sur le PER doivent être effectués par prélèvement sur un compte au nom du titulaire du contrat.

La réversion

Le PER offre de multiples options de sortie en rente. Parmi celles-ci, la réversion est la plus connue. Le principe est simple. Au décès du rentier, la rente ne s’éteint pas. Elle se poursuit au bénéfice de la personne de son choix.

Avec cette option, le montant de la rente est plus faible. En effet, elle sera payée tant que l’assuré ou le bénéficiaire de la réversion sera en vie. En outre, elle est calculée en prenant en compte l’âge du plus jeune des deux bénéficiaires.

En contrepartie, cela assure une protection viagère au conjoint survivant sans condition de ressources.

Bon à savoir : le choix du mode de sortie du PER (capital, rachats programmés, rente) ne se détermine pas à la souscription. Il s’effectue à la sortie. Vous choisissez alors en fonction de votre situation à ce moment. Vous pouvez aussi décider de conserver le contrat en vue de sa transmission.

La protection mutuelle

Chaque conjoint souscrit son propre contrat. En cas de décès avant la retraite, le conjoint ou partenaire survivant pourra sortir par anticipation de son propre contrat (cas de déblocage spécifique) avec pour seule fiscalité les contributions sociales sur la plus-value.

Si de plus il était bénéficiaire du PER de son conjoint ou partenaire de pacs, il récupèrera l’encours du contrat du conjoint ou partenaire décédé.